Le métier
Le métier de conservatuer-restaurateur du patrimoine
Le conservateur-restaurateur intervient sur des objets afin de les entretenir, de limiter et de ralentir leur processus de degradation et afin de rendre l’objet lisible aussi bien au niveau historique qu’esthétique.
Celui-ci intervient sur les objets en respectant les règles de bases de la déontologie : réversibilité des traitements, stabilité des matériaux employés et lisibilitéde la restauration.
Le métier de conservateur-restaurateur dans le domaine des objets d’art et d’archéologie s’organise en plusieurs pôles d’action :
- L’étude technique, l’assistance à l’inventaire, la prévention lors des manipulations ou des transports.
- L’examen de l’objet détermine la structure et les composants de l’objet, il localise l’étendue des altérations et permet de rédiger un constat d’état.
- La conservation préventive consiste à agir indirectement sur le bien culturel, afin d’en retarder ou d’en prévenir les risques d’altération, en créant les conditions de conservation stables et compatibles avec son usage et sa présentation.
- La conservation curative est l’action entreprise pour retarder ou prévenir la détérioration ou les dommages que les biens culturels sont susceptibles de subir. Elle permet la conception et la mise en œuvre, à titre individuel ou collectif, les traitements ponctuels et réccurents nécessaires à une conservation stable sur le long terme des biens culturels. Des traitements curatifs contre les agents de destruction (insectes, micro-organismes…) peuvent être mis en œuvre. La conservation peut définir des protocoles de dépoussiérage allant jusqu’à la réalisation, de même que pour les mesures de stabilisation comme la consolidation ou le refixage de tout ou d’une partie d’un bien culturel.
- La restauration consiste à intervenir directement sur des biens culturels endommagés ou détériorés dans le but d’en faciliter la lecture, tout en respectant autant que possible leur intégrité esthétique, historique et physique. Les principales opérations sont la consolidation, le nettoyage, le démontage des restaurations anciennes, le comblement des lacunes et la réintégration colorée. Plusieurs degrés d’intervention peuvent être mis en place suivant l’objet et son usage.
- La documentation, l’ensemble des traitements effectués sur l’oeuvre (produits employés, photographies, analyses scientifiques…) ainsi que les conditions de conservation et de manipulation sont consignés dans le rapport de conservation-restauration.
Le restaurateur travaille ainsi soit dans le local où sont conservés les objets (musée, réserves, dépôt archéologique…) soit dans son atelier.
Du lundi 1er avril 2019 au vendredi 1er octobre 2021 : Restauration de céramiques
La restauration de céramique regroupe tous les objets façonnés à base d’argile et durcis par une cuisson à température élevée. Les différentes appellations des pâtes sont : Terre cuite, grès, faïence, porcelaine…
Différentes propositions de restaurations peuvent être envisagées suivant l’état de l’oeuvre, son histoire et son usage. Chaque objet nécessite un travail de conservation et de restauration individuel, néanmoins on retrouve trois grandes styles de restaurations.
On parle ainsi de “restauration archéologique” quand l’objet est soit juste recollé ou soit en plus les lacunes sont souvent comblées pour des raisons de maintien mécanique par exemple. Cette restauration visible permet de redonner une forme à l’objet.
La restauration plus commune pour des objets est le collage des fragments, le comblement des lacunes et la retouche colorée de ces restitutions en une seule couleur (un ton au dessous de l’original) ou avec reprise des principales lignes de décors ce qui rend l’objet esthétiquement plus complet.
La “restauration illusioniste” permet en plus de ne pas voir les lignes de cassures ni les restaurations effectuées, par contre ce choix de travail nécessite de peindre légèrement sur l’objet lui même sur les contours des lignes de joint.
Du lundi 1er avril 2019 au vendredi 1er octobre 2021 : Restauration verre
Le verre peut être de plusieurs compositions et de mises en formes. De plus le verre existe sous forme naturel comme le cristal de roche ou sous forme artificiel comme les verres au plomb, les pâtes de verres…
Le verre peut subir des altérations dans le temps que se soit dû à des problèmes originels à la fabrication (composition chimique, mauvais recuit…) ou à des éléments extérieur (chocs, rayures…). Ainsi les verres peuvent être malades comme l’altération “crizzling” qui est un réseau de fines fissures dans l’épaisseur du verre. Le verre est très sensible à l’atmosphère et sa bonne conservation nécessite des températures et des environnements stables et précis.
La restauration du verre est complexe dans le sens où nous avons un matériau généralement fin et transparent, néanmoins l’évolution des résines synthétiques permet de coller et de combler un grand nombre d’objets en verre.